La distillation des huiles essentielles au Québec et autour du monde

LA DISTILLATION DES HUILES ESSENTIELLES AUTOUR DU MONDE ET ICI, AU QUÉBEC

 

Les huiles essentielles sont extrait en grande partit par la distillation, c’est un procédé ancien, elle existe depuis fort longtemp.

Les huiles essentielles étaient utilisées comme remède pour la guérison et comme moyen de purification. On leurs attribuaient des pouvoirs surnaturels. Elles servaient souvent de lien entre les êtres humains et les êtres divins de l’au-delà.

 

En Inde, on a découvert un alambic qui datait de plus de  7000 ans. La médecine ayurvédique se servait des huiles essentielles pour soigner les maux de l’âme et les maux physiques des gens. Les Rishis en recommandaient l’usage dans les rituels religieux.

 

Dans la région du bassin méditerranéen

En Égypte, des hiéroglyphes nous confirment que les prêtres-médecins égyptiens se servaient de substances aromatiques il y a environ 5000 à 6000 ans. Ils les utilisaient dans le cadre de rites religieux et pour soigner les malades, et connaissaient leurs propriétés antiseptiques.

 

Les chaldéens, entre 3000 et 2000 ans avant notre ère, et les autres peuples de la Mésopotamie connaissaient déjà une forme primitive de distillation.   En Perse,  1000 ans avant notre ère, Avicenne aurait écrit le «Canon de la médecine» qui fait référence à plusieurs huiles essentielles. Les Hébreux, utilisaient surtout les huiles essentielles (considérées  comme extraits de plantes  sacrées) durant leurs rituels religieux pour se soigner.

 

Aujourd’hui, la plupart des pays du monde font de la distillation, sauf dans les endroits inhabités comme l’antarctique, le désert du sahara etc.. Les plus grands exportateurs d’huiles essentielles sont la Chine, l’Inde, l’Union Européenne, les Etats-Unis, l’Afrique, l’Australie, etc.. Le Canada et le Québec  sont des petit exportateur d’huiles essentielles.

 

La distillation au Québec

Le marché canadien des huiles essentielles est petit et relativement nouveau. La plupart des distillateurs québécois sont des entreprises familliales et, à l’heure actuelle, elles ferment leurs portes les unes après les autres.

 

Ceci s’explique, en partie, par l’orientation de leurs productions. Par exemple, on produit de l’huile essentielle du Thuya occidental (cèdre feuille) pour des entreprises telles que ‘’Vicks’’ et, depuis 5 ans, il y a eu une surproduction et les prix ont été à la baisse. Présentement, la demande à considérablement chutée et une grande partie stocks demeurent invendus.

 

La distillation est de plus en plus difficile parce que l’on doit aller chercher de plus en plus loin, dans les sites de coupes situés dans les régions au nord, les branches des arbres. Les compagnies forestières vendent les branches aux distillateurs, cependant, les coûts de transport augmentent à cause de l’éloignement grandissant et l’augmentation du carburant.

 

Les principales plantes distillées sont les conifères comme le cèdre, le Sapin baumier, le Pruche, l’Épinette noire, le Pin blanc, le Pin gris, le Pin rouge, le Pin noir, etc…  Les conifères sont des agents bactériostatiques. Le Lédon du Groenland (Thé du Labrador) est une autre plante distillée, qui est  de plus en plus populaire, mais elle coûte très cher à produire. Elle est employée, en Europe, par les médecins pour la conception de médicaments pour traiter certaines formes de cancer.

La production d’huiles essentielles du Québec est principalement destinée aux compagnies multinationales. Elle entre dans la fabrication de produits ménagers, cosmétiques, pharmaceutiques. Par exemple : ‘’Pinesol’’, ‘’Vicks’’, le parfum ‘’Polo’’ pour homme de Ralph Lauren, La nouvelle gamme de Lise Watier contenant du lédon du Groenland,

Antoine Rigault, président de la compagnie Union Nature, distille et importe des huiles essentielles biologiques et sauvages sous la marque ‘’Divine Essence’’ elles sont certifiées par Ecocert. Il   mentionne ‘’ en dehors des conifères le Québec produit des huiles essentielles de plantes aromatiques telles que : achillée millefeuille, comptonie voyageuse, génévrier commun, mélèze lariçin, monarde fistuleuse ou didyma, verge d’or du Canada et bien d’autres. Mais leur production demeure toutefois marginale car elles sont peu connues’’.

‘’ Il est difficile pour le Québec de produire des huiles essentielles parce que le climat est moins propice. Bien sûr, au Québec, on cultive et distille de la lavande mais elle ne peut se comparer à la lavande vraie de haute-provence, qui pousse à plus de 800m d’altitude, dans un sol rocailleux et sec, au grand vent chaud, avec un ensoleillement constant durant plusieurs mois. Ici au Québec, le sol est plus humide, la saison est moins chaude et beaucoup plus courte, plusieurs facteurs qui font en sorte que l’on ne pourra produire une huile essentielle comparable à la qualité provençale. Cela est illusoire, car on n’arrivera pas au même niveau de qualité.

Autres exemples : le géranium rosat bourbon pousse en afrique du sud, à Madagascar, à l’île de la réunion. Au Québec, on ne peut produire cette plante car nous n’avons pas les mêmes conditions climatiques et le sol de ces régions exotiques. Ou encore l’orange douce ou amère, la rose, la cannelle, le clou de girofle, etc sont des plantes tropicales qui ne peuvent pousser convenablement et générer des essences en quantité et qualité dans un environnement comme le nôtre.

 

Notre force, c’est la distillation des conifères. Union Nature s’approvisionne auprès des compagnies forestières et sur des terres privées. Nous récupérons les branches de conifères destinées au bois de chauffage, faisons également de la coupe sélective de branches sans abattre les arbres pour ensuite les distiller.. Ce sont  des matières premières de qualité, certifiées biologiques et sans produits d’arrosages chimiques.

 

 

EXTRACTION DES HUILES ESSENTIELLES.

Il y a deux principaux procédés de distillation : la distillation conventionnelle et l’expression à froid. Les autres formes d’extraction sont l’hydro-distillation, par solvant (absolue), par extrait au Co2 supercritique,  par percolation etc..

 

L’expression  à froid est réservée aux agrumes (citron, orange, pamplemousse, mandarine, etc…). Autrefois, on pressait les zestes des agrumes à l’aide d’une presse mécanique ou hydraulique. Aujourd’hui, le procédé est effectué par grattage et extraction par centrifugeuse. Les essence ainsi obtenues contiennent principalement comme molécules aromatiques des monoterpènes et des composés non-volatils tels que béta-carotène, stéroïdes, acides gras,…. C’est ce qui explique, en partie, leur courte durée de conservation.

 

La distillation est un extraction par entrainement à la vapeur d’eau. Ce procédé consiste à faire passer de la vapeur d’eau, à basse pression, à travers une cuve remplie de plantes aromatiques. Cette vapeur, par entrainement, ira extraire les micropoches d’huile essentielle contenue dans la plante, puis passera dans un serpentin refroidi à l’eau pour se condenser en liquide. À la sortie, on obtient alors l’huile essentielle et l’eau florale (hydrolat) qu’il faudra séparer, par différence de densité, à l’aide d’un essencier ou vase florentin.

 

Les huiles essentielles sont traditionellement utilisées en parfumerie ainsi que dans la fabrication des cosmétiques.  On les retouvent ainsi dans de nombreux produits tels que: savons, shampoings, gel-douches, bains moussants, lotions et crèmes de beauté, ainsi que dans certains produits d’entretien ménager, comme antiseptiques, ce qui permet également de masquer les odeurs souvent désagréables! Elles sont  aussi largement employées en tant qu’arômes alimentaires et comme exhausteur de goûts (cafés, thés, tabacs, vins, yaourts, plats cuisinés, etc…).

 

 

La distillation BIO

La distillation de plantes aromatiques biologiques est récente. Elle existe depuis environ 20 ans . Le phénomène s’est développé expodentiellement. Le consommateur en demande car la culture bio respecte l’environnement  et procure des huiles essentielles de bien meilleure qualité. De plus elle protèque le consommateur et le producteur des effects indésirables que procure les pesticides.

 

Nos ancêtres cultivaient sans pesticide, herbicides, etc…, la culture bio à toujours existée. Depuis les années 90, et surtout début 2000, la culture biologique est maintenant mieux encadrée par les règlementations gouvervementales  en europe et en amérique du nord, et ce, afin de protéger les consommateurs contres les abus et les fraudes.

 

 

RÉFÉRENCE :

Antoine Rigault, président d’Union Nature

 

 

 

Michel Turbide

turbidemichel@yahoo.ca
www.sante-arome.com
Formation en aromathérapie

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Interview AUDIO –
Radio Ville Marie à l’émission de Santé de Michel Jacques
Interview AUDIO I
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